L’apparition de la pandémie de Covid-19 a bouleversé l’organisation de nombreux événements. Au moment où les frontières et les salles de spectacle fermaient, où chaque projet se retrouvait en suspens et que le confinement était imposé au printemps dernier, les différents acteurs de l’industrie musicale ont été amenés à se réinventer et à trouver des solutions innovantes pour reprendre du service. Comment surmonter cet arrêt brutal et continuer à faire vivre un événement ? Comment maintenir des relations d’affaires avec les collègues outre-mer ? De quelle façon collaborer efficacement avec les professionnels internationaux et entretenir ces partenariats de confiance qui ont parfois mis des années à se construire ? Enfin et surtout, comment continuer à soutenir et maintenir le développement de carrière des artistes ainsi que leur rayonnement malgré cette pandémie ?
Avec l’usage des nouvelles technologies, le numérique s’est vite imposé comme un moyen vital d’expression et d’exportation et le virtuel a pris le pas sur le présentiel. Production et diffusion de vitrines virtuelles lors d’événements étrangers, utilisation de plateformes de réseautage, création de concepts de plus en plus raffinés et scénarisés; des solutions ont rapidement émergées durant cette année si particulière. Des versions 100 % virtuelles et des événements hybrides se déroulant à la fois en présentiel et à distance, toutes ces différentes approches ont démontré la vitalité, la réactivité et la créativité du milieu. Les professionnels canadiens ont pu compter sur des programmes de la Fondation en Initiatives Collectives et en Initiatives individuelles adaptés à leurs multiples réalités en leur donnant les moyens de réaliser de nouveaux concepts tout en maintenant une qualité professionnelle supérieure.
Cette période pandémique pourrait représenter un tournant pour les échanges internationaux et certains outils créés feront peut-être partie dans le futur d’un nouveau modèle d’affaires à l’international. Le recours à un format hybride ou virtuel a démontré certaines qualités comme la possibilité d’élargir l’audience d’un événement de manière significative. D’un autre côté, la volonté de renouer avec les événements en personne pour retrouver ce contact humain et découvrir les artistes sur scène reste très forte. Sans aucun doute, la valeur d’adaptabilité a été au cœur du processus et le milieu musical a su mobiliser toutes ses compétences pour faire face à cette crise.
Pour mieux saisir les enjeux rencontrés cette année et les solutions expérimentées, nous avons donné la parole à trois intervenants porteurs de projets à l’international et qui ont, chacun à leur manière, continuer à faire vivre l'événement auquel ils sont associés. Suzie Hamel, directrice de Tryskell Communication, qui collabore depuis de nombreuses années avec L’Estival en France, Charles Pirnay, directeur des Productions Virago et des Productions K-DENCE, initiateur des vitrines Québécofolies dans le cadre de plusieurs festivals (Les Francofolies de SPA, Festival de Huy en Belgique et le Festival Pause Guitare en France) ainsi que Julien Pinardon, directeur général du Festival en chanson de Tadoussac, associé au Festival belge FrancoFaune.
Une rencontre avec des personnes passionnées en mode solutions gagnantes !
