Si nous déclarions en 19-20 que le spectacle était plus essentiel que jamais, c’est en 20-21 que nous témoignons que la créativité des artistes et entrepreneurs de notre industrie musicale l’est encore plus. La pandémie est arrivée parmi nous de manière sournoise, en nous propulsant rapidement dans des eaux mouvementées. C’est à travers cette tempête que les entreprises culturelles, tout comme les artistes, artisans et autres demandeurs, ont retroussé leurs manches avec fougue et assurance afin d’assurer leur pérennité. Pour tous, l’adaptabilité a été au cœur de cette réalité impromptue.
Cette valeur, qui est aussi profondément ancrée chez Musicaction, s’est manifestée à travers les multiples stratégies et actions adoptées par les entreprises culturelles pendant la dernière année. Elles ont su développer de nouvelles méthodes de travail afin de sécuriser la bonne communication avec leurs artistes et collaborateurs, en plus d’optimiser leurs processus internes. Dès le début, sécuriser les emplois et solidifier les bases était primordial pour que les artistes continuent à être bien accompagnés. À cet égard, plusieurs chefs d’entreprises en ont profité pour offrir des formations à leurs employés afin de diversifier leurs connaissances et acquérir de nouvelles compétences professionnelles.
Avant le mois de mars 2020, les spectacles livrés devant public en présentiel représentaient une importante partie des activités d’un artiste. Lorsque ceux-ci ont cessé en raison des mesures sanitaires en vigueur, le spectacle virtuel a vivement émergé et plusieurs barrières invisibles sont tombées. Comme les façons de faire habituelles n’étaient plus adéquates en contexte de pandémie, il n’y avait que des pages blanches d’opportunités à écrire. Les circonstances ont permis aux créateurs de « créer plus largement que la musique », tel qu’exprimé par Magalie Pleau, directrice générale de Simone Records. Elles ont réellement changé la façon d’approcher les projets de chacun. L’offre s’est transformée et est plus que jamais proposée en formats hybrides, à travers diverses configurations et plateformes : cinéma, baladodiffusion, documentaires, diffusion en direct, etc. Pouvons-nous penser que le spectacle en présentiel et en virtuel sera interrelié et complémentaire à jamais?
Pour nous parler de ces différents enjeux, nous avons rencontré trois dirigeants d’entreprises de l’industrie musicale, soit Magalie Pleau, directrice générale de Simone Records, Jean-François Guindon, directeur général de la Coop d'artistes Les Faux-Monnayeurs et Alexan Artun, président de Rosemarie Records. Les défis ont été nombreux. Heureusement, les solutions l’ont été tout autant.